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Le Third

Dernière mise à jour : 16 mars 2023


Comme à chaque nouvelle année, certains d’entre nous ont quelques nouvelles résolutions, d’autres décident de changer carrément leurs habitudes et leur vie en général.

Peu importe dans quelle catégorie vous êtes, ce nouveau lieu à Dakar va peut être vous aider à trouver le parfait équilibre pour cette nouvelle année: Mesdames, ce post est pour vous!




Lorsque le Third est apparu sur les réseaux sociaux, beaucoup, y compris moi-même nous sommes demandés quelle est cette nouveauté qu’est un club privé exclusivement féminin et pourquoi le nom The Third?

Aujourd’hui, suite à notre rencontre, Monifa Pendleton, fondatrice et CEO du Club répond à toutes nos questions et nous dit à quoi nous attendre!


Monifa



D’origine afro-américaine, Monifa est née et a grandi à New York dans le Bronx. J’ai adoré notre entretien, car elle avait toute cette énergie et cette passion pour son projet, le tout avec une touche d’humour bien américain. Après une longue carrière dans la finance, Elle vit aujourd’hui au Sénégal avec son mari et j’étais curieuse de savoir comment elle s’est retrouvé à Dakar mettant en place un projet de cette envergure dans un pays où elle ne parle même pas la langue locale! Elle me raconte comment le Sénégal fait partie de sa vie depuis l’enfance même si elle n’y avait jamais été.

À l’age de 8 ans, sa mère qui voyageait beaucoup s’est rendue au Sénégal et lui a raconté son séjour et les découvertes qu’elle y a faite. Cette dernière, une vraie pro-Afrique lui a même donné un nom yoruba: Monifa Ayodele. Par la suite, la famille qui l’avait accueillie au Sénégal est venue leur rendre visite à New York. C'est ainsi que Monifa avait son premier rapport avec la culture sénégalaise. Par la suite, le conjoint de sa mère qui était sénégalais a aussi eu un grand impact sur sa vie pendant son adolescence, allant même jusqu’à son choix d’université et de carrière. Plusieures années se sont écoulées mais ni elle ni sa mère n’ont oublié ces souvenirs. D’ailleurs le restaurant du club, l’Alma (qui signifie amour, gentillesse) a été nommé après celle-ci qui malheureusement n’est plus.



L’idée d’un club privé au Sénégal


À la base, Monifa avait pour voeu de créer une communauté. Cette idée lui est venue en 2016 lors de la célébration de son mariage à Marrakech avec 80 invités, famille et amis, lors du week-end de Thanksgiving qui est une fête américaine et sa fête favorite. Ils ont vécu un moment extraordinaire dans un resort géré par une sénégalo-guadeloupéenne, dans un bel espace avec des villas, leur faisant oublier qu’ils étaient dans un hôtel. Ce qui avait impressionné Monifa, c’est l’expérience magique que la propriétaire avait réussi à créer pour tous les invités. Même après le mariage, posé sur un hamac aux Seychelles lors de sa lune de miel, elle se demandait encore quel était le secret pour une expérience aussi réussie.

« Le vrai luxe, c'est l'expérience »

Espace massage au Third


De retour à New York, l’opportunité de déménager et travailler à Paris se présente. Pendant les préparatifs de ce gros changement, elle va prendre un verre avec des amies, dont l’une d’elle lui parle d’une autre femme qui va les rejoindre et qui est membre fondatrice d’un club privé exclusivement féminin. Sur le moment, elle était juste curieuse mais n’est pas restée dessus car elle allait vivre son rêve: elle vient de se marier et va aller vivre dans sa ville préférée, Paris.

Elle commence quand même à suivre sur les réseaux ce fameux club et adore leur contenu.

Sa mère tombe alors malade, la vie à Paris n'est pas aussi extraordinaire que ce à quoi elle s'attendait à cause de la solitude et elle a besoin d’un espace pour se retrouver. C'est ainsi qu'elle s’inscrit au club dont parlait son amie. Cela a été la bouffée d’oxygène qui lui fallait pour surmonter cette période difficile et être la meilleure version d’elle-même pour sa mère comme pour son mari.

« Penser à soi en premier est la plus haute forme d'amour de soi»

Ce fut une merveilleuse expérience émotionnellement gratifiante et intellectuellement stimulante, avec des évènements et des personnes inspirantes.

Par la suite, elle déménage avec son mari à Dakar pour des raisons professionnelles.


La mise en place du projet


Sa première fois à Dakar était lorsqu'elle était venue avec son compagnon pour l’anniversaire d’un ami, et ils se sont fiancée sur la corniche. Après son séjour à Paris, le choix d'aller vivre dans un pays d'Afrique pour des raisons professionnelles s'est présenté et ils ont choisi le Sénégal pour leur nouvelle vie.

« Créer quelque chose comme ça dans un pays qui n’est pas le mien avec une langue qui n’est pas la mienne, j’espère que ça va inspirer d’autres personnes, femmes comme hommes à créer ce qu’ils veulent voir dans le monde. »

Elle a commencé le projet en mars 2020, juste avant que la crise Covid ne se répande dans tous les pays, avec le pitch et le business plan.

Il fallait ensuite trouver des investisseurs et collecter les fonds : conceptualiser l'ensemble du projet, poser les questions difficiles telles que les chiffres, le public cible, le volume, etc.

Ensuite, il fallait trouver l’emplacement et faire les travaux: « j'ai tout changé! 90% des meubles sont fabriqués ici localement au Sénégal. Il y a du talent ici! »


« Je voulais vraiment créer quelque chose d'intéressant et de différent. Même si vous regardez les modèles de clubs privés traditionnels, ils n'ont pas tout cela. »

Il a fallu 10 mois pour créer physiquement l’espace et l’ouverture officielle s’est faite le 16 septembre 2022.

Ma première expérience au Third a été avec le restaurant l'Alma et laissez-moi vous dire que leur carte vaut le détour!



Pourquoi ce nom: le Third?

« Des études sociologiques ont montré que les êtres humains ont besoin d'espaces publics tiers. En fait, on a besoin du café, de la bibliothèque, du supermarché, etc…Donc, je dis toujours que le premier endroit est la maison, le deuxième est le bureau et le Third est ce troisième espace qui vous complète, donc c'est un cercle complet qui rassemble votre vie. »



Être membre au club


« Nous voulons que vous ayez le meilleur pour le meilleur. »

Un vrai réseau se crée grâce à ce système de membres avec des événements privés, et dès cette année le club va lancer un plan d'adhésion d'entreprise qui va attirer les femmes d’affaires, et encourager les entreprises à vraiment récompenser les femmes qui y travaillent le mieux en leur offrant des adhésions.

On a vu qu'avec le Covid, l’espace et le bien-être sont très importants. Les gens attendent et veulent plus.

« L'expérience de bureau traditionnelle n'est plus la même, personne ne veut être au bureau. Alors, nous créons un environnement différent pour que les femmes puissent réseauter, faire avancer leur carrière, explorer de nouvelles options pour elles-mêmes, vraiment apprendre à se connaître et à connecter avec d'autres personnes».

Il y a un processus de sélection de candidature à passer avant de devenir membre, l’objectif étant d’organiser une communauté.

« Nous voulons d'abord que les gens visitent l’endroit. Parce que c'est un nouveau concept et qu’il est si différent de tout le reste, c'est important pour vous aussi de voir et de ressentir l'amour et l’intention qui a été mis dans ce projet. Vous pourriez voir un extrait sur Instagram mais vous n'aurez pas vraiment le ressenti de ce que nous faisons. »

Il y a différents types d'adhésions en fonction de l'âge, de la géographie, comme par exemple la carte membre « jeunes professionnelles » (les femmes de moins de 30 ans), la carte membre business non locale (pour les membres vivant à l'étranger mais qui viennent souvent au Sénégal), etc.



Pour les non-membres, ils ratent beaucoup, car ils n'ont accès qu'au premier niveau et au restaurant. Le deuxième niveau a tous les services exclusifs proposés au club: les membres ont un accès illimité au studio de fitness, à l’espace pédicure/manucure, massage, la bibliothèque avec exclusivement des auteurs féminins, les salons lounge et les terrasses avec vue sur mer. Il y a même deux magnifiques chambres à disposition, l’une donnant sur le jardin et l’autre sur la mer.



Les membres du club bénéficient de toute la programmation et ont accès à tous les services, évènements et activités proposés sans frais. Manucure, pédicure, massage sont offerts gratuitement une fois par mois pour que vous vous souveniez que vous le méritez, et que c’est censé être la façon dont nous prenons soin de nous. Les salles de réunion au rez-de-chaussée sont aussi à leur disposition.

Les non-membres ne seront pas invitées à des rencontres privées, au club de lecture ou encore aux ateliers tels que celui sur l’entrepreneuriat, etc.

Par contre le Third est ouvert aux hommes et femmes tous les jeudis pour des afterworks.



Dakar n’est que le début


« Dakar n'est que le début ! J'emporterai cette marque dans environ 8 à 10 pays d'Afrique subsaharienne. Laissez-moi vous dire, dans 8 ans, je sonnerai cette cloche de la bourse de New York disant « Le Third est une entreprise publique ! » J’ai une vision parfaitement claire sur le parcours que je veux faire ».


Le club va également lancer une adhésion numérique, afin que des femmes à Paris, Londres, Genève, New York, etc. se sentent connectées à quelque chose en Afrique. Que le réseau permette à ses membres de se dire que « je n'ai pas la réponse à cette question, mais peut-être que quelqu'un dans cette communauté, dans cette application que nous développons et lancerons le mois prochain, le sait et pourrait m’aider. »


« Je veux qu'elles voient que tout est possible! Je veux que ce soit une marque forte lorsqu'il s'agit de femmes qui progressent! Avoir un espace pour se sentir connectées à des femmes positives: elles vivent peut-être des choses difficiles dans leur vie, mais elles savent qu'elles ont le Third. »



Un dernier mot

« Nous sommes un espace sûr où les femmes peuvent simplement être, et vraiment passer à un autre niveau, briller, se sentir connectées à quelque chose, avoir un sentiment d'appartenance, créer une communauté et savoir que lorsque vous franchissez nos portes, nous sommes ici pour vous, nous vous soutenons et nous sommes derrière vous à 100 %. C'est transformationnel. Même dans ma carrière, je voulais changer le mythe selon lequel les femmes ne soutiennent pas les femmes, je veux changer cette mentalité qui dit « chaque fois que j'ai eu un défi tout au long de ma carrière, la plupart du temps c'était à cause d'une femme ». Nous pouvons changer cela. Et nous pouvons commencer par le Third.

C'est ma part, je veux créer et réinventer ce que nous pouvons être ensemble en tant que femmes.»

Monifa



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